Mari en Syrie : renaissance d'une cité au troisième millénaire

Une exposition-événement

Cette exposition est un événement exceptionnel produit en partenariat avec le Domaine & Musée royal de Mariemont (Belgique) et le Musée du Louvre, qui prête pour l’occasion plus de 140 objets, dont une vingtaine de pièces majeures ordinairement exposées dans ses propres salles.  

Le projet de cette exposition est de faire revivre pour le public l’un des plus puissants royaumes du Proche-Orient ancien, celui de Mari, lors d’une des phases les plus brillantes de sa longue histoire : la période dite des Šakkanakkus, c’est-à-dire entre 2250 et 1810 av. J.-C. Ce que nous savons de cette ville à cette période, à la lumière des dernières recherches menées par les archéologues et les assyriologues, éclaire d’un jour nouveau tout un pan de l’histoire de cette région, berceau des civilisations de l’écriture. 

Exceptionnelle, cette exposition l'est aussi car elle ouvre l'année Strasbourg - capitale mondiale du livre - Unesco "Lire notre monde" dans la programmation de la Bnu : c'est une note originale que de présenter une exposition remontant aux débuts de l'écriture dans ce programme, pour mettre ainsi en perspective des millénaires d'histoire culturelle.  Et cette exposition est enfin une occasion de rendre concret ce qu'est et sera le Musée d'art et d'archéologie du Proche et du Moyen-Orient à Strasbourg, un nouveau musée que la Bnu porte en partenariat avec le musée du Louvre, la DRAC Grand Est, les Musées de Strasbourg et l'Université de Strasbourg. Car Mari en Syrie en est précisément une sorte de préfiguration. 

Un catalogue de l'exposition de 300 pages illustrées des œuvres présentées est disponible à la vente dans les boutiques de la Bnu au prix de 35€.

La cité de Mari est bâtie sur les bords de l’Euphrate, en Syrie. Construite vers 2900, elle a connu plusieurs phases au cours des douze siècles de son existence. La raison d’être et la base de la puissance de Mari étaient de maîtriser les échanges économiques entre l’Anatolie (la Turquie actuelle) et le nord de la Syrie d’une part, et la Mésopotamie (sud de l’Irak actuel) et le Golfe persique d’autre part, aussi bien par la voie du fleuve que par voie de terre. Centre important de production artisanale, en particulier dans le domaine de la métallurgie, Mari a bénéficié d’une position prépondérante au carrefour de routes commerciales (fleuve, canaux, caravanes) pour se développer, s’embellir, dominer un large territoire et faire vivre la population d’une ville de près de 2 km de diamètre.  

Une telle puissance n’a pas manqué d’attirer alliances et convoitises. Durant sa dernière période, sous l’impulsion des Šakkanakkus, terme qui signifie gouverneurs, Mari a connu une sorte d’Âge d’Or de l’art syro-mésopotamien : statues et statuettes de pierre, d’argile ou de cuivre, peintures murales, décors d’incrustation, éléments d’architecture, objets de luxe, dépôts de fondation. À côté de ces objets d’art, se dévoile également tout un substrat culturel, révélé par les textes cunéiformes, les outils et installations artisanales, les objets du quotidien, etc. 

Commissariat général :

• Sophie CLUZAN, conservatrice générale (musée du Louvre, DAO)

• Emmanuel MARINE, conservateur (Bibliothèque nationale et universitaire)

• Arnaud QUERTINMONT, conservateur (musée royal de Mariemont)

Commissariat partenaire :

• Dominique BEYER, professeur émérite (Université de Strasbourg)

• Pascal BUTTERLIN, professeur (EPHE, Université Paris I), directeur de la mission archéologique française à Tell Hariri / Mari

• Laurent COLONNA D'ISTRIA, professeur (Université de Liège)

• Jarek MANIACZYK, épigraphiste-documentaliste (musée du Louvre, DAO)

Avec la collaboration scientifique de :

• Jean-Claude MARGUERON (+), ancien directeur de la mission archéologique française à Tell Hariri / Mari

• Béatrice MULLER-MARGUERON, directrice de recherches émérite (CNRS)

Une aventure archéologique

L’exposition Mari en Syrie : renaissance d’une cité au 3e millénaire rend compte à travers la diversité des objets réunis grâce aux prêts exceptionnels du musée du Louvre, de la splendeur retrouvée de Mari en cette fin du 3^e millénaire avant J.-C. Par-delà les chefs-d’œuvre exposés – parfois pour la première fois – l’exposition invite aussi à une formidable aventure archéologique, celle de la redécouverte de ce site depuis 1933, à travers les archives liées à cette mission archéologique. Suivre les hypothèses et les travaux des archéologues qui explorent Mari depuis 90 ans - parmi lesquels nombre de chercheurs formés ou exerçant à l'Université de Strasbourg - met le visiteur en situation de comprendre un peu mieux le rôle de ces chefs-d'œuvre, la ville qu'ils révèlent et le récit millénaire qu'ils nous livrent, mais aussi l'importance de préserver la mémoire de Mari, patrimoine de l'Humanité très profondément menacé depuis 2011. 

Documents d'archives et photographies retracent cette extraordinaire aventure de la redécouverte d'une cité disparue et témoignent du formidable travail d'élucidation, de compréhension et de reconstruction auxquels se livrent avec passion archéologues, épigraphistes ou architectes  depuis 90 ans.   

Visiter l'exposition

L'exposition est en visite libre du lundi au dimanche (voir horaires et tarifs ci-dessus). 

Des visites commentées sont organisées les lundis et jeudi à 17h et les samedis à 11h sur réservation préalable via la plateforme de billetterie de la Bnu.

Des visites pour les groupes peuvent être organisées sur demande auprès du service médiation : salle-expo@bnu.fr

Pour les groupes scolaires, des livrets et outils pédagogiques adaptés à tous les niveaux sont disponibles auprès de l'équipe de médiation. Ils ont été produits par des enseignants missionnés par la Direction académique à l'action culturelle du rectorat de l'académie de Strasbourg. L'accueil des groupes se fait sur demande préalable auprès du service médiation : salle-expo@bnu.fr. Les visites des groupes scolaires peuvent se faire selon trois formules : en autonomie à l'aide des outils pédagogiques et sous la conduite des enseignants ; avec une introduction par les médiatrices et médiateurs de la Bnu avant une découverte en autonomie ; sous forme de visite guidée et commentée.  

Soutenir l'exposition, soutenir le musée

Accueillir dans des conditions optimales des oeuvres aussi anciennes et aussi fragiles que celles qui seront présentées dans l’exposition Mari en Syrie : renaissance d’une cité au 3e millénaire représente naturellement un enjeu à la fois logistique et financier de première importance. La Bnu, soutenue dans ce projet par ses partenaires publics, recherche aussi des mécènes et donateurs pour donner à cet événement le rayonnement qu’il mérite : c'est l'objet de la campagne #EnAttendantLeMusée. L’objectif de la campagne est de lever jusqu’à 50 000 €, pour financer en particulier la régie des oeuvres (transport et conditionnement).
Pour soutenir cet événement exceptionnel, rien de plus simple ! La Bnu s’est associée depuis 2021 à la Fondation Université de Strasbourg pour conduire ses opérations de mécénat et recueillir des fonds, tout particulièrement dans la perspective de création du futur musée d’art et d’archéologie du Proche et Moyen-Orient à Strasbourg. La Fondation est un cadre juridique et financier pérenne, totalement sécurisé et transparent, qui permet aux donateurs de bénéficier de tous les avantages fiscaux et contreparties prévues par la législation sur le mécénat.
Pour faire un don, rendez-vous sur le site de la Fondation Université de Strasbourg.

Chaque don compte et chaque soutien est précieux !